Olivier Renault, qui à l'automne a succédé à Philippe Gallé, dirigeant pendant treize ans, n'a pas perdu de temps. Le nouveau dirigeant a décidé de procéder à un premier investissement d'ampleur : deux nouvelles lignes de production qui devrait entraîner la création d'une douzaine d'emplois, dont la moitié à Chinon. Celles-ci permettront au groupe - qui sur trois sites (37, 49, 79) produit 17 millions de cagettes par an - de fabriquer l'entièreté de la cagette puisque, jusqu'ici, le fond était fabriqué en Serbie.
Convaincre la grande distribution
Un geste fort, qui démontre aussi une certaine fibre écologique, chez cet ingénieur agro-alimentaire de formation et de métier, qui souhaitait renouer avec les origines agricoles familiales, mais aussi porter un projet durable. "Les récentes études montrent que l'emballage bois a des vertus intéressantes sur le contact alimentaire. Le bois a notamment des qualités bactéricides qui permettent de baisser le niveau de contamination du fruit ou du légume qu'il contient, ce qui n'est pas dans les préjugés actuels. Et puis il n'y a aucun entrant chimique, aucun traitement : du bois, rien que du bois…"
Des arguments qu'il essaye déjà de présenter à la grande distribution, "qu'il faut non pas forcer, mais convaincre, d'autant que cela ne coûte pas plus cher que l'emballage plastique, et plus séduisant", appuie-t-il, avec conviction. "Et nous utilisons du peuplier local, un arbre qu'il convient de couper au bout de 20 ans pour l'exploiter, et qui est aujourd'hui replanté à 80 %.". Nous sommes pleinement dans l'économie circulaire, l'intégralité de l'arbre que nous acquérons est utilisé, de manière utile et pérenne. De plus, l'emballage peut avoir une deuxième vie après recyclage (panneaux de particules, pâte à papier, bois énergie…)".
Groupe EPC CA : non communiqué Effectif : 100 ETP, dont 78 CDI |
Source : Elise Pierre - Touraine Eco le magazine n° 298 - Mars 2019
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